Naoto, le dernier homme de Fukushima
Plutôt que de subir une vie déracinée, d'un centre d'hébergement provisoire à un autre, plutôt que de supporter le regard discriminatoire de ceux qui ont eu la chance de ne pas être contaminés par cette catastrophe nucléaire, il a choisi de retourner vivre sur sa terre natale accidentée le 11 mars 2011 par le tsunami.
Il y soigne et recueille les animaux laissés à eux-même, mais il connaît le prix du sacrifice "je suis un homme césium."
Loin des théories militantes, cette rencontre entre le photojournaliste Antonio Pagnotta et Naoto Matsumura est exceptionnelle. Ce japonnais aussi courageux qu'obstiné dans un acte incensé de résistance, motivé par une légitime colère, a choisi les radiations plutôt que la soumission. Le journaliste au fur et à mesure de ses incursions dans la zone interdite, a décidé, lui aussi, de ne plus porter de masque. "Le dernier homme de Fukushima" est publié aux éditions Don Quichotte.